La santé mentale des ados : on en parle ?

La santé mentale des ados : on en parle ?

Grande cause nationale 2025, il est grand temps de s’en préoccuper dans les collèges et les lycées !

Le meurtre de Mélanie, jeune surveillante dans un collège à Nogent, par un adolescent de 14 ans relance le sujet d’une bien triste façon.

Les questions se bousculent : pourquoi ? comment ce type de drame peut-il arriver ? comment un jeune de 14 ans peut-il être l’auteur d’un tel crime ?

Chacun y va de sa proposition : des portiques de sécurité à l’entrée des établissements scolaires… Interdiction d’acheter des couteaux par des adolescents…

Ces propositions émises à la va-vite sont de la poudre aux yeux ! Elles ne résoudront pas le problème de fond.

Le portique n’aurait pas détecté le couteau en céramique du jeune meurtrier, de même que ce couteau pourrait sortir du tiroir de la cuisine de ses parents sans qu’il n’ait eu besoin de l’acheter lui-même !

C’est bien la prise en charge de la santé mentale des adolescents qui reste la meilleure solution. Accompagner les adolescents qui en ont besoin. Rester à l’affut des signes de mal-être, donner la parole en classe avec des professionnels comme des psychologues. Pouvoir signaler un comportement, un événement, débattre, réfléchir.

La santé mentale : mais de quoi parle-t-on exactement ?

Qui est concerné ? Qui peut décider que tel ou tel jeune a besoin d’un accompagnement ?

Ce n’est pas simple, mais c’est une nécessité.

Il y a beaucoup de préjugés sur l’adolescence et il n’en demeure pas moins que l’ado est un être à part entière, en recherche d’autonomie, en période de bouleversement physique et psychologique.

L’adolescence est une période clé de la vie. Un passage parfois difficile que tous les jeunes ne vivent pas de la même façon. Certains peuvent souffrir de dépression, d’anxiété ou de trouble du comportement.

L’éducation et l’entourage du jeune sont des éléments déterminants dans son équilibre.

Si les parents maîtrisent l’éducation qu’ils inculquent à leurs enfants, ils n’ont pas la main sur leurs fréquentations.

Ils ne sont pas non plus avec eux sur les réseaux sociaux ni dans les jeux vidéo.

C’est pourquoi toute personne proche d’un jeune qui montre des signes de santé mentale dégradée, doit pouvoir le signaler en se sentant légitime et non jugé.
Pour cela il devrait y avoir un circuit très normé au sein de tous les établissements scolaires où tous les témoignages pourraient être remontés, quels qu’ils soient, de façon impartiale et factuelle.

Les jeunes doivent se sentir libres et encouragés à faire part de ce qui leur semble anormal chez un ou une camarade.

Un copain du jeune meurtrier de Nogent a confié que l’accusé lui aurait dit vouloir tuer quelqu’un avant la fin de l’année ! Boutade ? Blague ?

C’est aux parents et à l’éducation Nationale, d’apprendre aux jeunes que ce genre de discours n’est pas anodin et qu’il doit être signalé.  C’est aussi à eux qu’incombe l’enseignement de ce qui est bien ou mal, que le monde virtuel n’est pas le monde, et qu’il y a une vie en dehors des réseaux sociaux.

Peut-être que cet ado meurtrier, exclu deux fois pour violence, aurait été suivi en santé mentale s’il y avait eu la structure pour cela.  Et peut-être que cela aurait pu éviter son passage à l’acte.

Alors la santé mentale, grande cause nationale en 2025 ! Il est temps de la mettre en pratique pour nos jeunes qui en ont grand besoin. Elle demande de gros moyens et beaucoup de personnel formé dans les établissements.

Alors retroussons-nous les manches !

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